Face à l'urgence climatique, l'amélioration de la performance énergétique des bâtiments est devenue un enjeu majeur. En effet, le secteur du bâtiment représente à lui seul 44% de la consommation d'énergie en France et 25% des émissions de CO2. Pour les propriétaires et les acquéreurs, il est donc essentiel de pouvoir évaluer et suivre la performance énergétique d'un bien immobilier. Arliane Diagnostic Immobilier, forte de son expertise dans les diagnostics immobiliers à Vannes, Auray, Sarzeau et Questembert, vous présente les indicateurs clés à connaître.
La performance énergétique d'un bâtiment désigne sa capacité à utiliser l'énergie de manière efficace, en minimisant les pertes et en assurant le confort des occupants. Elle s'exprime en kilowatt-heure par mètre carré et par an (kWh/m²/an), et prend en compte la consommation d'énergie rapportée à la surface du bâtiment sur une année.
L'enjeu est double : réduire les consommations d'énergie, et donc les factures, mais aussi limiter les émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique. Pour un logement de classe énergétique A, la consommation est inférieure à 50 kWh/m²/an, contre plus de 450 kWh/m²/an pour une passoire thermique de classe G.
Prenons l'exemple d'une maison de 100 m² construite dans les années 1980, sans isolation. Avec une étiquette énergie F, sa consommation annuelle est de 350 kWh/m²/an, soit 35 000 kWh par an. En la rénovant pour atteindre la classe B (80 kWh/m²/an), la consommation chute à 8 000 kWh/an, soit une économie de 77%.
Depuis janvier 2022, la RE2020 (Réglementation Environnementale) a succédé à la RT2012 pour les constructions neuves. Elle fixe des objectifs ambitieux de réduction des consommations d'énergie : -30% pour les logements et -20% pour les bureaux par rapport à la RT2012.
Pour y parvenir, la RE2020 définit 3 indicateurs clés de performance énergétique :
Des seuils à ne pas dépasser sont définis pour chaque indicateur, selon la typologie de bâtiment (maison, bureau, enseignement). Par exemple, pour une maison, le Bbio max est de 63 points, le Cep,nr max de 55 kWh/m²/an.
Bon à savoir : les labels environnementaux comme BBC (Bâtiment Basse Consommation), HPE (Haute Performance Énergétique) ou BEPOS (Bâtiment à Énergie Positive) valorisent les constructions dont les performances dépassent les exigences réglementaires.
Pour avoir une vision complète de la performance énergétique d'un bâtiment, d'autres paramètres sont à prendre en compte. C'est le cas de la consommation énergétique totale, et de sa répartition par poste : chauffage, eau chaude sanitaire, éclairage, ventilation, etc.
L'efficacité des systèmes est un autre indicateur clé. Elle s'évalue en rapportant la consommation des équipements (chaudière, climatisation, VMC...) au service rendu. Plus un équipement est performant, moins il consomme d'énergie pour un même confort.
La performance de l'enveloppe du bâtiment est également essentielle. Un bon niveau d'isolation et une excellente étanchéité à l'air permettent de réduire les besoins de chauffage en hiver, et de rafraîchissement en été. L'infiltrométrie est un test qui mesure la perméabilité à l'air. Plus le débit de fuite est faible, meilleure est la performance.
À noter : l'orientation du bâtiment est aussi un paramètre important. Une conception bioclimatique, qui tire parti des apports solaires gratuits, permet de réduire les consommations d'énergie sans nuire au confort.
Les émissions de gaz à effet de serre et la part d'énergie renouvelable utilisée sont aussi des indicateurs de plus en plus suivis.
Pour connaître la performance énergétique d'un logement ou d'un bâtiment tertiaire, plusieurs outils existent. Le plus connu est le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), obligatoire pour toute vente ou location. Il attribue une étiquette énergie de A à G, et une étiquette climat.
Pour aller plus loin, un audit énergétique permet une analyse détaillée des consommations. Assorti de préconisations chiffrées, il constitue une aide à la décision précieuse en vue de travaux de rénovation énergétique. La modélisation et la simulation permettent aussi de calculer précisément les performances dans différents scénarios.
Bon à savoir : l'analyse du cycle de vie (ACV) d'un bâtiment prend en compte l'impact environnemental des matériaux utilisés, de la construction à la déconstruction, en passant par l'exploitation.
Pour les propriétaires souhaitant améliorer la performance énergétique de leur bien, plusieurs leviers existent. Le premier consiste à renforcer l'isolation de l'enveloppe (murs, toiture, fenêtres), afin de réduire les besoins de chauffage. Le remplacement d'équipements énergivores par des systèmes performants (chaudière à condensation, pompe à chaleur) est aussi très efficace.
L'installation d'une Gestion Technique du Bâtiment (GTB) permet de piloter finement les consommations. Couplée à des compteurs intelligents, elle aide à repérer les gaspillages et à optimiser le fonctionnement. Un thermostat programmable, bien réglé, peut générer jusqu'à 15% d'économies sur le chauffage.
L'intégration d'énergies renouvelables (solaire, géothermie) est un autre levier pour verdir son mix énergétique. En copropriété, l'Energy Performance Contracting (EPC) permet de confier à un tiers la réalisation de travaux d'économies d'énergie, avec une garantie de résultats.
Enfin, la sensibilisation des occupants aux éco-gestes du quotidien (température de consigne, extinction des veilles...) et la mise en place d'une maintenance régulière des équipements sont essentielles pour inscrire la performance énergétique dans la durée.
En résumé, les indicateurs clés de la performance énergétique sont de précieux outils pour évaluer et améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments. Si vous avez un projet d'acquisition ou de rénovation dans le Morbihan, Arliane Diagnostic Immobilier est à vos côtés pour réaliser tous les diagnostics obligatoires. Réactivité, expertise et pédagogie sont les valeurs clés de nos équipes, pour vous accompagner vers un habitat plus économe et plus confortable.